La surcharge de travail : la polyvalence au prix de l’épuisement
Le quotidien d’un vétérinaire rural est marqué par une charge de travail considérable. Contrairement à leurs confrères urbains, leurs tâches ne se limitent pas à des consultations planifiées les unes après les autres. La réalité de l’élevage implique des déplacements fréquents pour des urgences à domicile, des visites sanitaires, des inséminations, ou encore des interventions chirurgicales in situ. Avec des journées souvent de plus de 10 heures et des gardes nocturnes ou en week-end, le rythme peut rapidement devenir écrasant.
Selon un rapport de l’Ordre national des vétérinaires (2022), environ 45 % des vétérinaires ruraux déclarent souffrir d’un déséquilibre significatif entre leur vie professionnelle et personnelle. Ce surmenage physique s’accompagne également d’un stress mental, lié à la gestion d’urgences parfois critiques et à la difficulté de déléguer dans des structures souvent sous-staffées. À cela s’ajoute une couverture géographique étendue, avec des distances importantes entre chaque exploitation, rendant les journées encore plus éprouvantes.