Au cœur des défis : la quête d’un équilibre
Des journées interminables
Une enquête menée par le syndicat des vétérinaires libéraux en 2021 montre que la durée moyenne de travail des jeunes vétérinaires, particulièrement en milieu rural, dépasse souvent les 50 heures par semaine. Ce surinvestissement, souvent motivé par la passion et la volonté de se prouver, peut rapidement devenir un facteur d’épuisement. De nombreux témoignages évoquent des horaires imprévisibles, des week-ends sacrifiés et des nuits courtes après des gardes ou des urgences complexes.
Ce rythme effréné affecte directement la vie personnelle. Les jeunes professionnels se retrouvent souvent à jongler entre responsabilités professionnelles et aspirations personnelles, sans réelle distinction entre les deux sphères. À long terme, cette situation peut amener certains à envisager une réorientation ou une réduction de leur activité.
Des patients au cœur, mais des propriétaires exigeants
Travailler avec des animaux implique inévitablement d’interagir avec leurs propriétaires, et les attentes de ces derniers se sont considérablement accrues ces dernières années. Les jeunes vétérinaires témoignent parfois d’un déséquilibre dans les relations, notamment en raison de demandes parfois déraisonnables (soins à bas coût, délais irréalistes, etc.), ou encore d’une incompréhension des limites techniques ou éthiques.
Les situations tendues peuvent peser émotionnellement, d’autant plus qu’apprendre à communiquer de manière pédagogique et ferme est une compétence qui s’acquiert avec le temps. Dans les premières années d’exercice, cette compétence est encore en construction, ce qui augmente la pression sur les épaules des jeunes.