Un métier exigeant à la croisée des chemins
Des responsabilités multiples
Il est essentiel de rappeler que le vétérinaire ne s'occupe pas uniquement de soigner des animaux. Son rôle dépasse largement cet aspect pour s’inscrire dans des enjeux globaux touchant à la santé publique, à la sécurité alimentaire et au bien-être animal. En pratique, cela signifie jongler entre des compétences médicales de haut niveau, des contraintes administratives lourdes et des attentes parfois irréalistes de clients. Cette polyvalence, si elle fait la richesse du métier, peut également en être une source de surcharge émotionnelle et mentale.
Un rapport de la Fédération des Vétérinaires d’Europe (FVE) indique que 89 % des vétérinaires s’accordent à dire qu’ils ressentent une pression majeure liée à leurs responsabilités professionnelles, notamment en raison des décisions complexes qu’ils doivent prendre, parfois dans des contextes d’urgence.
La relation client : entre empathie et attentes difficiles à gérer
Le contact humain est une facette importante du travail vétérinaire. Toutefois, gérer des propriétaires inquiets ou exigeants peut devenir une source majeure de tension. Ces derniers attendent des résultats parfaits, parfois au-delà de ce qui est scientifiquement ou éthiquement possible. Ajoutez à cela les situations où des limitations budgétaires empêchent la réalisation des soins optimaux, et vous obtenez des vétérinaires confrontés à un dilemme moral constant.
Plusieurs études démontrent que cette charge émotionnelle, associée à une empathie intense pour les animaux souffrants, contribue à l'épuisement des praticiens. Cela est d'autant plus vrai pour ceux qui travaillent dans des environnements intensifs, comme les cliniques d’urgence.